Lumières nordiques
La région de Hardanger, dans le sud de la Norvège, est caractérisée par ses paysages hors du commun, avec son immense fjord et le glacier Folgefonna, reconnaissable à sa couleur bleutée. Cette région a su préserver son patrimoine naturel mais aussi un riche héritage vernaculaire, en particulier dans le domaine de la musique.
Le meilleur représentant de ces traditions ancestrales est le violon (ou vielle) Hardanger qui survécut, malgré les menaces qui se multiplièrent au XIXe siècle. Il était alors désigné comme un instrument diabolique en raison de son « incitation au péché ». Benedicte Maurseth est l’une des détentrices de ces traditions. Figure majeure de la scène folk en Norvège (elle a été sacrée meilleure Jeune musicienne folk de l’année en Norvège en 2007), elle s’illustre également comme compositrice, performeuse et écrivaine. La rencontre avec Constantinople semblait prédestinée ; dès leur première répétition, elle se révéla comme une évidence.
La musique de Benedicte, bien que totalement enracinée dans sa tradition ancestrale et extrêmement riche du violon Hardanger, est le reflet d’un regard ouvert et porté vers la créativité et le moment présent. À l’image de la nordicité qui baigne cette création, les musiciens se sont retrouvés dans les vastes espaces sonores aux couleurs feutrées pures et aux rythmes parfois contemplatifs, parfois endiablés, pour construire ensemble un univers où ils naviguent, en compagnie des auditeurs, dans des lieux imaginaires sans frontières géographiques, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Trois musiciens se trouvent aux commandes du navire : le son profond et captivant du violon Hardanger complète celui cristallin et perçant du sétar, tandis que les deux voix de Maurseth et de Tabassian s’entremêlent autour de leurs mélismes et la palette sonore quasi infinie des percussions de Graham qui unit le tout.
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